12 mai 2015

Du cœur des Erges aux Rochers du Ranc Traversier

Je vous emmène pour une randonnée, hors des sentiers battus, qui vous fera découvrir des paysages extraordinaires, des Erges sauvages jusqu'aux sommets des Rochers du Ranc Traversier.

La traversée du cœur des Erges s'adresse aux randonneurs amateurs d'espaces sauvages avec un parcours impressionnant fait d'une succession de tables de lapiaz. Il est déconseillé de s'aventurer seul dans cet endroit. 

L'orientation à travers les Erges est extrêmement difficile.
Si le secteur situé tout de suite au nord des Erges s'appelle "Le Purgatoire", là où je vais progresser pourrait prendre le nom de "L'Enfer" car si vous êtes pris dans le brouillard, l'expédition pourrait se transformer en véritable calvaire, prisonnier d'un labyrinthe inextricable.

Carte IGN, boussole et surtout GPS sont donc indispensables en l'absence de sentiers bien définis.

En partant du Col de la Berche, situé sur les hauteurs de Saint-Agnan-en-Vercors, le sentier du Bachat de l'Ours me conduit rapidement sur les Hauts Plateaux du Vercors, au Pot du Play.
De là, je vais suivre une vague trace qui m'emmène, en direction du Nord-Est, à travers la zone de lapiaz tabulaires empilés jusqu’à rejoindre la Draye des Bergers.
Ensuite, arrivés à la Grande Ruine, je gravis les pentes assez raides des Rochers du Ranc Traversier pour profiter, depuis les crêtes, de magnifiques panoramas.
Le retour se fera à partir du Pas de Serre-Brion, puis la descente jusqu'à Tiolache Haut où je rejoindrai le GR91 pour emprunter le Canyon des Erges qui me remmènera au Pot du Play. D'ici, il ne me restera plus qu'à rejoindre mon point de départ par le même chemin que pour l'aller.



Difficulté : TBM
(Légende des difficultés sur la page "Cotation")                                                                                    *Avertissement*

  • Durée : 8H30 (hors pauses)
  • Longueur totale : 17.25 km
  • Dénivelé positif cumulé : 861 m
  • Dénivelé négatif cumulé : 860 m
  • Altitude maxi : 1990 m
  • Altitude mini : 1285 m

Téléchargement fichier GPS : Les Erges

Trace du parcours en 3D sur : Google Earth



Lien : Vidéo sur la traversée des Erges



Au départ du Col de la Berche, j'emprunte le sentier du Bachat de l'Ours qui m'emmène jusqu'au Pot du Play

Me voici arrivé au Pot du Play d'où j'aperçois au loin les crêtes de la barrière orientale du Vercors

D'ici, face à moi, je peux voir les Rochers du Ranc Traversier et les tables de lapiaz des Erges qu'il va falloir traverser

 A suivre, une succession de vues sur les tables calcaires de lapiaz



La progression devra se faire prudemment car le moindre faux pas peut se payer très cher... 
...au point de chuter dans certaines crevasses qui peuvent faire plusieurs mètres de profondeur

Pas de panique ! Je ne suis pas tombé ! C'est juste pour vous montrer l'importance des crevasses...



Définition du mot LAPIAZ :
Formation géologique résultant du ruissèlement dans les roches de type calcaire en forme de ciselures d'une profondeur pouvant atteindre plusieurs mètres







A la sortie de la zone la plus dense de lapiaz, je rejoins la Draye des Bergers qui est un petit sentier qui mène jusqu'à la Grande Ruine

Arrivée à la Grande ruine, sur le versant face à moi, une famille mouflon (une femelle, un jeune et un cabri) se balade sur les empilements rocheux
(à la fin de cet article, une série de photos sur les animaux croisés pendant cette rando...)

 La Grande Ruine
Ruine et sa forme dialectale Ruina correspondent soit à une zone d'éboulement, sens de l'occitan ruina, soit à une métaphore pour désigner des rochers ressemblant à des ruines

Les Rochers du Ranc Traversier se dressent devant moi




En gravissant en direction des sommets du Ranc Traversier, la vue se dégage et...
...la progression est plus aisée sur des dalles calcaires moins crevassées





 A ce niveau, j'atteins les pentes herbeuses et fleuries
(à la fin de cet article, une série de photos sur les fleurs observées pendant cette rando...)

Lorsque j'atteins le sommet de la première crête des Rochers du Ranc Traversier, je profite d'une splendide vue sur les chaînes montagneuses de Belledonne et des Ecrins

 Une belle fenêtre troue un escarpement rocheux devant le plus haut sommet du Dévoluy : l'Obiou

Côté nord, les falaises de la barrière orientale du Vercors jusqu'à...
... la Grande Moucherolle et la Grande Sœur Agathe (gravie en août 2013)

 Côté sud, la suite des falaises jusqu'au Grand Veymont et au Mont Aiguille

 En contrebas, la vallée de Gresse-en-Vercors

En bas, Gresse-en-Vercors dominé par les pentes verdoyantes du Serpaton et du Baconnet et encadré par les sommets enneigés de la barrière ouest du Dévoluy

 Gresse-en-Vercors

Les pentes du Ranc Traversier et au loin côté nord-ouest, je peux voir l'échancrure des gorges de la Bourne



 Le Mont Aiguille illuminé par les rayons du soleil couchant

Installation du bivouac sur un terrain pas très plat juste sous le sommet du Ranc Traversier et face aux crêtes du Royans

Un moment de repos avec un petit casse croûte léger du soir devant le coucher du soleil.
Après, entre 22H00 et 23H00, je m'amuse à faire quelques clichés avec des temps de pause plus ou moins long. 

Ici, les lueurs de Valence à gauche, les lumières de Romans au centre jusque vers St-Rambert-d'Albon à droite. On peut remarquer la grosseur et la brillance de la planète Vénus mais on peut aussi constater que la pollution lumineuse des villes nous masque les étoiles au niveau de l'horizon

Là, côté nord, les lueurs de Grenoble au fond, St-Andéol en bas et La Motte-d'Aveillans à droite

Puis côté Sud, les lumières de Gresse-en-Vercors et la silhouette du Mont Aiguille

Après un temps de pause de 6 minutes, les traînées des étoiles nous prouvent que la terre est toujours en rotation

 La lune au petit matin

 Le lever de soleil espéré est un peu masqué par les nuages


Mais le soleil finit quand même par éclairer les falaises

Le Grand Veymont, point culminant de la barrière orientale du Vercors


 Même les 3 Becs finissent par s'illuminer au loin malgré la légère brume ambiante

Petit à petit, Vassieux-en-Vercors va s'éclairer sous le Plateau de Font d'Urle dominé par le Serre de Montué. Au fond, à droite, on peut deviner la Montagne de l'Epenet avec les Rochers des Deux Sœurs et Pierre Chauve

 Vue sur les 3 Becs

 Le Pas de Serre-Brion qui délimite les Rochers du Ranc Traversier côté sud

Tiens ! Trois petites têtes de bouquetins m'observent discrètement...
(à la fin de cet article, une série de photos sur les animaux croisés pendant cette rando...)

Au Pas de Serre-Brion, voilà le débouché du sentier venant de la vire

J'entame la descente en direction de Tiolache Haut par une sente à peine balisée par quelques cairns ou points bleus peints sur des rochers



 Tiolache Haut est en vue

 Un joli papillon Petite Tortue m'accompagne tout le long de la traversée de Tiolache Haut jusqu'à...
...l'entrée du Canyon des Erges où j'emprunte le GR91qui me remmène au Pot du Play

 Le long du canyon des Erges

Et me voilà de retour au Col de la Berche, mon point de départ.

LES BOUQUETINS
Les bouquetins croisés au Pas de Serre-Brion qui dévalaient les parois verticales avec une facilité impressionnante




















LES MOUFLONS
Une famille mouflon (une femelle, un jeune et un cabri) croisée à la Grande ruine qui se balade sur  les empilements rocheux 






LES CHAMOIS
 Une bande de chamois observés au loin, depuis mon bivouac, dévalant les pentes du Ranc Traversier




LES FLEURS


 Les soldanelles


Daphné Joli-Bois - Daphne mezereum

Orchis sureau - Dactylorhiza sambucina

 Saxifrage

Drave faux-aizoon

Ibéris

 Cardamine digitée - cardamine pentaphillos

Cardamine à sept feuilles - cardamine heptaphylla



 Eclosion d'un bouton d'anémone
Un Syrphe sur une anémone blanche
Le syrphe (Syrphus - Ordre des diptères, comme les mouches).
Il est souvent victime de sa ressemblance avec la guêpe (Vespa - Ordre des hyménoptères).
Mais ce coup de bluff le protège aussi de ses prédateurs.
Il est cependant assez facile à distinguer par sa "taille" qui n’est pas de... "guêpe" !
Son vol est aussi très particulier.
Il se déplace de façon extrêmement vive avec des changements de directions brutaux et soudains.
On le voit souvent faire de longs sur-place (à la manière des colibris et des sphinx)... autant de choses que ne savent pas faire les guêpes.
Il existe de très nombreuses espèces de syrphes qui se donnent toutes des airs de guêpes ou d’abeilles. Ils sont tous totalement inoffensifs et ne piquent pas (pas de dard). Ils sont de plus très utiles.
Les adultes, qui se nourrissent de pollen et de nectar, participent de façon très active à la pollinisation. Quant aux larves, ce sont des dévoreuses de pucerons.
Pour le rôle important qu'il joue dans la nature, le syrphe est un insecte à protéger absolument.

Gentiane dauphinoise

Pétasite blanc

Globulaire

Primevère oreille d’ours - Primula auricula L.

 Le parcours en rouge sur carte en 3D

Tracé du parcours en rouge


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